Le cyberactiviste pro Gbagbo Stive Bico a été arrêté en Mauritanie puis extradé en Côte d’Ivoire. Deux proches de Guillaume Soro ont aussi interpellé à Odienné dans le nord du pays. Le PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire) appelle au respect des droits de l’activiste et des pro Soro.
Côte d’Ivoire : Stive Bico arrêté en Mauritanie puis extradé
Stive Bico est arrivé en Côte d’Ivoire le vendredi 17 novembre 2023 les mains liées. Cet activiste pro Gbagbo s’était illustré sur la toile en tenant des propos acerbes contre l’ex-Première dame Simone Éhivet Gbagbo et Charles Blé Goudé, le président du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples). Il a été interpellé en Mauritanie.
Le PPA-CI, qui pour l’heure n’a aucune information sur les motifs de l’arrestation de Stive Bico, Messou Kouablan et Coulibaly Sié, rappelle par la voix de Me Habiba Touré “que tous les citoyens sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire”.
“Nous réaffirmons que chaque individu a droit à une défense appropriée et au respect de la présomption d’innocence. Traiter certains individus, quelle que soit la gravité des accusations portées contre eux, comme des terroristes est une violation de leurs droits humains fondamentaux”, a ajouté la porte-parole du PPA-CI.
Tout en condamnant les propos injurieux et haineux qui circulent sur les plateformes en ligne, le parti de Laurent Gbagbo note que “face à un pouvoir où la liberté d’expression est restreinte (caporalisation des médias d’État par le pouvoir en place) ou menacée (suspension régulière des journaux de l’opposition), certains individus se trouvent privés d’espace pour exprimer leurs préoccupations légitimes”. Ainsi, “ce manque de liberté d’expression pousse certains à se défouler sur les réseaux sociaux qui deviennent leur exutoire”, explique Me Habiba Touré.
Pour le parti d’opposition, “il revient aux autorités ivoiriennes de faire respecter la Loi par tous, et non d’arrêter certains facebookers comme s’ils étaient de véritables terroristes, tout en permettant à d’autres d’injurier librement, en étant assurés de ne craindre aucune poursuite judiciaire, tant qu’ils servent les intérêts du régime”.