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Conflits d’intérêts: début du réquisitoire au procès d’Eric Dupond-Moretti | TV5MONDE

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L’accusation a débuté son réquisitoire mercredi après-midi au procès inédit d’Eric Dupond-Moretti, jugé devant la Cour de justice de la République (CJR) pour des soupçons de conflits d’intérêts, une première pour un ministre de la Justice en exercice.

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Le président Dominique Pauthe a donné la parole peu après 14H00 à Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, qui représente l’accusation.

Ce dernier a commencé par demander, exceptionnellement, à requérir à la barre, dans le prétoire, plutôt que depuis sa place à droite de la cour, d’où il ne “voit pas une grande partie” des juges, a-t-il expliqué. Avant de s’excuser par avance d’ainsi “tourner le dos” à la défense d’Eric Dupond-Moretti.

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“C’est bien des valeurs de la République et des règles qu’elle se donne qu’il est question devant cette cour”, a débuté le haut magistrat.

“Jamais en prêtant mon serment de magistrat il y a 35 ans je n’aurais imaginé” devoir requérir contre “un ministre de la Justice en exercice”, a-t-il dit.

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“Je mesure, M. le ministre, l’épreuve que cela représente pour vous, qui êtes très habitué aux prétoires”, a continué Rémy Heitz à l’adresse de l’ex-avocat star aux 36 ans de barreau. “Vous voir là en civil parmi nous alors que nous sommes en robe, ne fait plaisir à personne”, a-t-il assuré. C’est un exercice difficile pour moi et je n’en tire aucune satisfaction personnelle”.

Le garde des Sceaux est jugé pour des soupçons de “prise illégale d’intérêt”, accusé d’avoir usé de ses fonctions pour régler des comptes avec des magistrats qu’il avait critiqués quand il était avocat. Il conteste fermement.

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“Ce procès est lourd, lourd pour l’institution et non sans conséquence sur les relations interpersonnelles de ses acteurs qui devront continuer ensemble pour le bien de la justice”, a-t-il aussi dit.

Ce réquisitoire à deux voix, avec l’avocat général Philippe Lagauche, doit durer trois à quatre heures. La défense du ministre aura la parole jeudi.

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Début des réquisitions dans le procès Bygmalion en appel | TV5MONDE

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L’accusation a commencé jeudi à rendre ses réquisitions dans le procès en appel sur les dépenses excessives de la campagne présidentielle perdue de Nicolas Sarkozy en 2012, pour lesquelles l’ex-chef de l’Etat a été condamné en première instance à un an d’emprisonnement ferme.

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Après trois semaines d’audiences, au cours desquelles les dix prévenus ayant fait appel de leur condamnation ont été interrogés, l’avocat du parti Les Républicains (LR, qui a succédé à l’UMP), qui s’est constitué partie civile, a plaidé en matinée.

En début d’après-midi, Bruno Revel, un des deux représentants du ministère public, a rappelé en commençant ses réquisitions les “constantes de ce dossier”: “le plafond des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy a été dépassé, ce dépassement a été accepté, ce dépassement a été dissimulé”.

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“Fuite en avant”

Selon l’avocat général, il n’a pas été décidé “dès le début” de “s’affranchir des règles” sur les dépenses électorales, mais “à un moment donné”, celles-ci ont été “jetées aux orties” et a été fait “le choix délibéré de la fuite en avant”.

Dans ce dossier, dit “Bygmalion”, du nom de la société ayant organisé les meetings de campagne du candidat de droite, 14 personnes physiques, dont Nicolas Sarkozy, ont été condamnées en première instance en septembre 2021 à des peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison dont une partie avec sursis.

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Trois d’entre elles n’ont pas fait appel, donc leur condamnation est définitive.

Contrairement à ses coprévenus, l’ancien président (2007-2012) n’est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne (près de 43 millions d’euros, alors que le plafond légal était de 22,5 millions).

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Mais à l’issue du premier procès, il avait été condamné en septembre 2021 à un an d’emprisonnement ferme pour avoir dépassé ce plafond légal, une peine supérieure à ce qu’avait alors réclamé le parquet, qui avait requis un an de prison dont six mois avec sursis.

Le tribunal correctionnel avait toutefois demandé que cette peine soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique.

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Dans son jugement, il avait souligné que l’ancien locataire de l’Elysée avait “poursuivi l’organisation de meetings” électoraux, “demandant un meeting par jour”, alors même qu’il “avait été averti par écrit” du risque de dépassement légal, puis du dépassement effectif.

“Fables” et “mensonges”

Vendredi, jour de son interrogatoire, Nicolas Sarkozy, qui n’était pas présent lorsque ses coprévenus ont été entendus par la cour d’appel, a – comme lors du premier procès – contesté “vigoureusement toute responsabilité pénale”, dénonçant “fables” et “mensonges”.

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A grand renfort de gestes, il a démenti “avoir jamais eu connaissance d’une fraude, avoir jamais demandé une fraude ou avoir même bénéficié d’une fraude”. Il a également contesté le fait que sa campagne se soit “emballée”, comme d’autres l’avaient dit à la barre.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs accusé des proches de Jean-François Copé – son directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux, qui était aussi directeur adjoint de l’équipe de campagne, et l’agence de communication Bygmalion – de s’être enrichis.

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Lors des interrogatoires précédents, l’ex-directeur général de Bygmalion, Guy Alves, a estimé que Nicolas Sarkozy avait été le “seul bénéficiaire” du système de fausses factures.

Un avis partagé par M. Lavrilleux, seul responsable de l’UMP (devenu depuis les Républicains) ayant admis avoir couvert le système de double facturation mis en place pour éviter que les comptes de campagne de M. Sarkozy dépassent le montant légal autorisé, qui a dit que tout avait été fait “au profit du candidat”.

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Cette affaire s’ajoute à d’autres ennuis judiciaires pour Nicolas Sarkozy: il a été condamné en mai dernier dans l’affaire des écoutes à trois ans d’emprisonnement dont un ferme, une décision contre laquelle il s’est pourvu en cassation.

L’ex-chef de l’Etat comparaîtra en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il a par ailleurs été mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire lié à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine.

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Budget 2024: le Sénat passe au vote des recettes de l’Etat, sans avoir convaincu l’exécutif | TV5MONDE

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A l’écart du 49.3 de l’Assemblée nationale, le Sénat vote jeudi la partie recettes du projet de budget de l’Etat pour 2024, dans une version largement remaniée qui peine à convaincre le gouvernement, attaché à ses mesures initiales.

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Huit jours et sept nuit d’interminables débats pour… peu d’avancées: voici le résumé de la première partie de l’examen du projet de loi de finances à la chambre haute.

Les sénateurs, à majorité d’opposition de droite, ont tout tenté pour se faire entendre auprès du gouvernement, proposant tantôt des axes d’économies, tantôt des gestes en direction des collectivités territoriales en souffrance.

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Mais l’exécutif, inflexible, garde la main: grâce à l’article 49.3 de la Constitution qu’il utilise à l’Assemblée nationale sur les textes budgétaires de l’automne pour s’éviter le risque d’un vote défavorable, le gouvernement a tout loisir de sélectionner les mesures qui lui vont et rejeter celles qui lui déplaisent.

La situation est paradoxale pour les parlementaires de la Haute Assemblée: ils ont le privilège de voter le budget contrairement aux députés à l’Assemblée, devraient l’adopter très largement; mais peu de leurs propositions seront retenues au final.

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Le constat devrait d’ailleurs être similaire sur la partie “dépenses” du budget, examinée dans la foulée au Sénat jusqu’au vote final prévu le 12 décembre. Le texte retournera ensuite à l’Assemblée, avec un nouveau 49.3 attendu.

“Cela dysfonctionne”

“Le gouvernement est gêné, il arrive au Sénat sans travail préparatoire, avec des mesures sur lesquelles il n’y a eu aucun échange. Cela dysfonctionne”, s’est indigné mercredi le rapporteur général (Les Républicains) Jean-François Husson, qui promet depuis le début des débats de trouver “plus de cinq milliards d’euros” d’économies en plus des 16 milliards évoqués par le gouvernement dans son budget.

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De l’autre côté de l’hémicycle règne le même agacement: “On se retrouve dans une crise démocratique, avec un gouvernement atone qui n’entend pas ce que disent les parlementaires”, a regretté le socialiste Thierry Cozic, dénonçant un budget “d’amateurisme”.

Ainsi, la semaine de débats a parfois nourri les incompréhensions, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, allant même jusqu’à épingler la “gourmandise” des sénateurs sur les taxes, les accusant d’avoir “dégradé le budget” et assumant “des divergences”.

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Il a notamment désapprouvé la suppression du “bouclier tarifaire” sur l’électricité mis en place pour protéger les ménages de l’envolée des prix de l’énergie, remplacé par le Sénat par des “chèques énergie” ciblés sur les ménages les plus modestes.

Une mesure de “responsabilité” visant selon les sénateurs un milliard d’euros d’économies, que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait pourtant initialement jugée “utile et justifiée”.

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“Justice fiscale”

Idem pour le maintien du prêt à taux zéro (PTZ) sur tout le territoire – le gouvernement souhaite, lui, un recentrage – ou encore les multiples aides accordées aux collectivités territoriales, bichonnées comme à son habitude par la “chambre des territoires”.

Sur ce dossier, la voix des maires a tout de même été entendue par l’exécutif: la Première ministre Elisabeth Borne a concédé une rallonge de 100 millions d’euros aux communes lors du Congrès des maires.

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Un compromis Sénat-gouvernement semble également se dessiner sur la réforme des zones de revitalisation rurale (ZRR) – un régime fiscal adapté aux entreprises ou collectivités en zone rurale -, dispositif rebaptisé France Ruralités Revitalisation (FRR).

En revanche, tout un volet “recettes fiscales” adopté par une alliance entre la gauche et les centristes seront probablement balayées.

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Il s’agit, entre autres, d’une augmentation de la fiscalité des très hauts revenus, de l’instauration d’un impôt sur la “fortune improductive”, d’une taxe sur les rachats par les grandes entreprises de leurs propres actions ou encore d’un durcissement de la fiscalité des locations meublées touristiques de type Airbnb.

“A un moment où on demande beaucoup d’efforts aux Français, il faut envoyer un message de justice fiscale”, a insisté le sénateur centriste Bernard Delcros, sans illusion sur l’avenir de ses amendements. “Peut-être que c’est un travail de longue haleine. Il faut marteler ça et je pense que les choses finiront par évoluer”.

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Réquisitions attendues dans le procès Bygmalion en appel | TV5MONDE

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La parole est à l’accusation jeudi dans le procès en appel sur les dépenses excessives de la campagne présidentielle perdue de Nicolas Sarkozy en 2012, pour lesquelles l’ex-chef de l’Etat a été condamné en première instance à un an d’emprisonnement ferme.

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Après trois semaines d’audiences, au cours desquelles les dix prévenus ayant fait appel de leur condamnation ont été interrogés, les avocats des parties civiles doivent plaider en matinée, avant que les deux représentants du ministère public ne rendent leurs réquisitions, à partir de 13H30.

Dans ce dossier, dit “Bygmalion”, du nom de la société ayant organisé les meetings de campagne du candidat de droite, 14 personnes physiques, dont Nicolas Sarkozy, ont été condamnées en première instance en septembre 2021 à des peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison dont une partie avec sursis.

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Trois d’entre elles n’ont pas fait appel, donc leur condamnation est définitive.

Contrairement à ses coprévenus, l’ancien président (2007-2012) n’est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne (près de 43 millions d’euros, alors que le plafond légal était de 22,5 millions).

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Mais à l’issue du premier procès, il avait été condamné en septembre 2021 à un an d’emprisonnement ferme pour avoir dépassé ce plafond légal, une peine supérieure à ce qu’avait alors réclamé le parquet, qui avait requis un an de prison dont six mois avec sursis.

Le tribunal correctionnel avait toutefois demandé que cette peine soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique.

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Dans son jugement, il avait souligné que l’ancien locataire de l’Elysée avait “poursuivi l’organisation de meetings” électoraux, “demandant un meeting par jour”, alors même qu’il “avait été averti par écrit” du risque de dépassement légal, puis du dépassement effectif.

“Fables” et “mensonges”

Vendredi, jour de son interrogatoire, Nicolas Sarkozy, qui n’était pas présent lorsque ses coprévenus ont été entendus par la cour d’appel, a – comme lors du premier procès – contesté “vigoureusement toute responsabilité pénale”, dénonçant “fables” et “mensonges”.

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A grand renfort de gestes, il a démenti “avoir jamais eu connaissance d’une fraude, avoir jamais demandé une fraude ou avoir même bénéficié d’une fraude”. Il a également contesté le fait que sa campagne se soit “emballée”, comme d’autres l’avaient dit à la barre.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs accusé des proches de Jean-François Copé – son directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux, qui était aussi directeur adjoint de l’équipe de campagne, et l’agence de communication Bygmalion – de s’être enrichis.

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Lors des interrogatoires précédents, l’ex-directeur général de Bygmalion, Guy Alves, a estimé que Nicolas Sarkozy avait été le “seul bénéficiaire” du système de fausses factures.

Un avis partagé par M. Lavrilleux, seul responsable de l’UMP (devenu depuis les Républicains) ayant admis avoir couvert le système de double facturation mis en place pour éviter que les comptes de campagne de M. Sarkozy dépassent le montant légal autorisé, qui a dit que tout avait été fait “au profit du candidat”.

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Cette affaire s’ajoute à d’autres ennuis judiciaires pour Nicolas Sarkozy: il a été condamné en mai dernier dans l’affaire des écoutes à trois ans d’emprisonnement dont un ferme, une décision contre laquelle il s’est pourvu en cassation.

L’ex-chef de l’Etat comparaîtra en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il a par ailleurs été mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire lié à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine.

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